quelle eau boire ? – Qualité de l’eau en bouteille vs eau du robinet

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C’est l’ " UFC Que Choisir " qui met l’accent sur ce dilemme, avec la publication de deux informations, à l’occasion de la journée mondiale de l’eau du 22 mars. Décidée à garantir la qualité de l’eau pour tous les usagers, l’Association tire la sonnette d’alarme sur la teneur en plomb de l’eau potable et sur la présence de polluants dans les eaux en bouteille comme dans l’eau délibrée par certaines communes.

        

10% des eaux en bouteille contiennent des traces de médicaments : Des polluants d’origine humaine, comme des médicaments ou des pesticides viennent d’être identifiés par ces analyses capables, précise l’UFC, de traquer les molécules à un niveau de grande finesse. Les analyses qui ont recherché la présence de 35 molécules médicamenteuses aboutissent à cette conclusion, sur 47 bouteilles d’eau analysées, 10 contiendraient certaines des molécules recherchées.

Des traces de Tamoxifène sont ainsi retrouvées dans les eaux «  Salvetat  » et «  Mont-Roucous  », eau dans laquelle a également été identifié un autre médicament, vasodilatateur. En revanche, certaines eaux, comme Perrier et «  Quézac  » apparaissent vierges de toute substance toxique. Les quantités détectées sont minimes de moins de 0,001% d’une dose habituelle de traitement par 1,5 litre mais, là encore l’incertitude demeure sur les effets d’une exposition prolongée. Pour l’Association, cette présence de polluants n’en est pas moins la preuve d’une pollution de nos ressources naturelles.

Même interrogation avec certaines eaux du robinet:  Par exemple, quid des effets de l’exposition de longue durée, à une eau à trop forte concentration en plomb, même si les cas de saturnisme lié à la présence de plomb dans l’eau potable restent rares.

Car le plomb était utilisé pour la fabrication de canalisations d’eau potable jusque dans les années 60. En cas de telles canalisations, il est recommandé de n’utiliser l’eau du robinet pour la boisson ou la préparation des aliments, qu’après 1 à 2 minutes d’écoulement et déconseillé d’utiliser l’eau chaude du robinet pour la préparation des denrées alimentaires, une température élevée favorise la migration des métaux dans l’eau.

Des recommandations de consommation à respecter tout particulièrement par les femmes enceintes et les enfants en bas âge. En cas de logement construit après 1960, la probabilité d’une présence de plomb reste très faible et, dans le doute, le mieux est donc de faire réaliser une analyse. Si le taux dépasse les 10 microgrammes par litre, il faut changer les canalisations, conseille l’UFC. Des polluants aussi, parfois : En janvier dernier, France Libertés et 60 millions de consommateurs rendaient publique la carte des dérogations en cours aux normes de qualité de l’eau potable.

Car, alors que la qualité de l’eau du robinet est très encadrée en France, des centaines de communes bénéficient de dérogations leur permettant, en toute légalité, de délivrer une eau non conforme, dépassant les seuils limites en nitrates, arsenic, atrazine, glyphosate ou autres polluants.

Les Associations rappellent donc l’urgence de rassembler les données, de remettre à plat des normes de qualité, d’avancer la réflexion scientifique et technique sur l’amélioration des connaissances sur l’exposition à long terme à certains polluants et de mieux gérer  nos ressources. «  Les traces de polluants dans l’eau en bouteille sont peut-être le signe que la qualité de notre ressource se dégrade plus vite qu’il n’y paraît. Et la persistance de l’atrazine dans l’eau, alors que ce produit est interdit depuis plus de dix ans, doit nous faire prendre conscience de l’urgence à agir maintenant en pensant aux générations futures 

 

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