La rupture d’anévrisme : Causes, symptômes, conséquences, traitements

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La rupture d'anévrisme concerne entre 5000 et 6000 personnes chaque année en France. Cet accident, qui touche en général les personnes de plus de 35 ans, peut entraîner des séquelles importantes.

 

Présentation

La rupture d'anévrisme est une pathologie grave, qui est mortelle une fois sur deux et qui entraîne des séquelles (comme des troubles de la mémoire ou des paralysies) une fois sur quatre.
Un anévrisme est une dilatation d’une artère ou une poche qui se forme sur la paroi d’une artère à la manière d’une hernie. 
L’apparition de ce phénomène, qui provient d'une faiblesse de la paroi des artères, est favorisée par certains facteurs : Hypertension artérielle et tabagisme notamment.
Les anévrismes peuvent toucher de nombreuses artères : on parle d'"anévrisme cérébral" quand ce phénomène concerne une artère qui alimente le cerveau et d’"anévrisme aortique" quand il concerne l’aorte.

 

Symptômes de la rupture d'anévrisme

Les anévrismes (qui mesurent en général moins de 10 mm de diamètre) n’occasionnent aucun symptôme, sauf si la poche se rompt sous la pression du sang qui circule dans l'artère : c’est la rupture d’anévrisme.
Dans le cas d’un anévrisme cérébral, le sang envahit alors l'espace qui entoure le cerveau et s’écoule dans les méninges.
La personne ressent alors une forte céphalée qui ne ressemble pas à une Migraine ordinaire car elle se déclenche d’une seconde à l’autre de manière intense et diffuse.
Elle s’accompagne aussi de nausées et de vomissements, voire de troubles neurologiques (convulsions, paralysie des bras et des jambes, troubles de la vision ou de la mémoire).
Il faut alors appeler le Samu dans les plus brefs délais.

 

Quel traitement ?

En cas de rupture d’anévrisme cérébral, le médecin va confirmer le diagnostic d’hémorragie dans le cerveau et localiser l’anévrisme par un Scanner ou une IRM (Imagerie par Résonance Magnétique).
Il effectue aussi un examen appelé artériographie qui permet de visualiser les artères du cerveau grâce à l'injection d'un produit de contraste.

Aujourd'hui, le traitement n'exige plus l’ouverture de la boîte crânienne : on passe par les artères de la cuisse pour remonter jusqu'à celles du cerveau et injecter un produit qui comble l'anévrisme.

A noter : les seuls moyens de prévention consistent à réduire certains facteurs de risque, comme le tabac ou l'hypertension. 
En cas de très fort mal de tête, il est très important de consulter immédiatement un médecin pour être pris en charge à temps.

 

Les conséquences de la rupture d'anévrisme 

Les conséquences de la rupture d'anévrisme sont extrêmement variables d'un individu à l'autre. Si environ un tiers des patients décède avant d'arriver à l'hôpital, un autre tiers s'en sort avec une belle frayeur, une fatigue passagère mais aucun signe qui perdure. Un autre tiers survit, avec des séquelles diverses. Cela peut aller de troubles de la mémoire à un état végétatif, en passant par l'hémiplégie. Ces séquelles sont souvent liées aux vasospasmes (contraction des artères) et à l'infarctus cérébral qu'ils peuvent induire. L'importance de l'hémorragie entre également en ligne de compte."

Même pour ceux qui s'en tirent à bon compte, un long repos sera nécessaire avant de pouvoir reprendre le travail. "Minimum trois mois, mais je prescris souvent six, afin qu'ils reprennent une activité dans les meilleures conditions possibles." Le patient peut également demander un mi-temps thérapeutique pendant un an : l'entreprise le rémunère pour son temps de travail et l'assurance maladie compense la perte de salaire.

 

Les causes de la rupture d'anévrisme 

Les anévrismes peuvent avoir une composante héréditaire. Les anévrismes de l'aorte ascendante et les anévrismes ampullaires ont une tendance familiale particulièrement importante. Les hommes issus de telles familles risquent davantage d'être touchés que les femmes. Les scientifiques n'ont pas encore trouvé les gènes responsables chez l'être humain, bien qu'ils en aient découvert quelques-uns chez la souris.

Environ la moitié des personnes ayant un anévrisme de l'aorte ascendante sont nées avec des malformations connues sous le nom de syndrome de Marfan. Ces personnes sont exceptionnellement grandes et ont de longs membres. Elles ont également une faiblesse dans la paroi aortique, juste à l'endroit où l'aorte quitte le sommet du cœur.

Les médecins parlent aussi d'anévrismes mycosiques et d'anévrismes athérosclérotiques. Les anévrismes mycosiques sont provoqués par une bactérie ou un champignon. Ces organismes peuvent presque tous endommager les artères, mais il faudrait pour cela une infection très profonde et grave. Les organismes responsables de la salmonellose et de la syphilis semblent tous deux avoir une affinité particulière pour les parois artérielles.

Les anévrismes athérosclérotiques sont liés au processus qui provoque la maladie coronarienne – soit l'augmentation de dépôts gras sur la paroi interne des artères. En réalité, ce n'est pas si simple. Même la personne atteinte d'une athérosclérose grave peut ne pas développer d'anévrisme si elle n'a pas de prédisposition génétique.

Les facteurs de risque de la maladie cardiaque tels que l'hypertension artérielle, un taux élevé de cholestérol, la sédentarité, le tabagisme et l'obésité sont aussi des facteurs de risque de l'anévrisme. Les anévrismes graves sont probablement dus à l'association de facteurs génétiques et d'une mauvaise santé cardiovasculaire. À l'occasion, les anévrismes se développent là où les blessures par coup de couteau ou par balle ont perforé une artère.

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